Au terme de la décennie 2001-2010, le Programme de Développement stratégique de l’éducation de base (PDSEB 2012-2021), prenait le relais du Plan décennal de développement de l’éducation de base (PDDEB) avec pour défi de renforcer les acquis et de poursuivre l’atteinte des indicateurs d’accès et de qualité du PDDEB. Dix ans plus tard, quels effets, quel impact sur le système éducatif burkinabè ?
 
Pour 3 640,17 milliards de F CFA mobilisés soit une part moyenne de l’Etat chiffrée à 87,12%, contre une prévision de 4 863,74 milliards, le PDSEB aura couvert 74,8% de ses ressources budgétaires soit un peu moins de 3/4 des prévisions. Sa mise en œuvre est tout de même créditée d’un taux d’exécution physique moyen annuel de 79, 2% et d’exécution financière de 87,8%.
 
En termes d’accès à l’éducation, les effectifs au post-primaire auront augmenté de 46,2% sur la période de 2011 à 2021 grâce à une croissance remarquable du nombre d’établissements scolaires dans ce sous-cycle  de 184,2%. Les taux de réalisation des infrastructures scolaires au préscolaire et au primaire n’ont cependant pas suivi le même rythme car ils sont respectivement de41% et de 51,5%. L’éducation non formelle cumule 823 687 personnes déclarées alphabétisées dont 69,4% de femmes.
 
En quête de la qualité de l’éducation,   des réformes telles la transformation des ENEP en Institut national de formation des personnels de l’éducation  (INFPE), le recrutement des professeurs d’école de niveau baccalauréat,  l’élaboration de nouveaux modules de formation, l’amélioration de l’organisation des conférences pédagogiques.
 
Élément fondamental également,  la parité établie entre les genres qui penche en faveur des filles. On déplore cependant le faible taux d’enseignants qui élaborent les Plans d’amélioration individuels. Cette qualité tant recherchée,  reste en deçà des attentes, fait imputable entre autres aux insuffisances sur la formation initiale et continue, l’encadrement et le suivi pédagogique de proximité des enseignants.
 
En plus de ces aspects à améliorer,  le rapport d’évaluation du PDSEB recommande la mise à disposition des collectivités territoriales, de ressources humaines qualifiées pour la bonne gestion des compétences transférées et des ressources transférées qui ont un accroissement annuel moyen de 11,50%. Il faudra aussi relever le défi du ratio d’un manuel par élève qui n’est pas atteint, analyser les mesures et approches de l’éducation en situation d’urgence pour les adapter au contexte.
 
Globalement, avec un indice opérationnel d’efficience qui dépasse légèrement 1, le PDSEB aura dépensé un peu plus qu’il n’a fait de réalisations.

DCRP/MENAPLN.