Campagne 2023 de l’Education non formelle : résilience des acteurs malgré la modicité des ressources
Dagouma dans la commune de Toécé, province du Bazèga, a servi de cadre au lancement ce vendredi 17 février, de la campagne 2023 de l’Education non formelle (ENF) par le Ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Joseph André OUEDRAOGO.
L’éducation non formelle concerne toutes les activités d’éducation et de formation structurées, organisées dans un cadre non scolaire. Elle prend notamment en charge des jeunes et des adultes des deux (2) sexes, âgés de plus de quinze ans (15), des adolescents de neuf à quinze ans (9 à 15 ans) et de la petite enfance de trois à cinq ans (3 à 5 ans)
La présente campagne lancée sous le thème, « Alphabétisation, facteur de résilience des populations dans un monde en proie à la pauvreté et à l’insécurité », selon le ministre André Joseph Ouédraogo, «… témoigne de notre intérêt pour le développement du capital humain ».
Elle s’ouvre cependant dans un contexte de baisse drastique des ressources allouées à l’image de la convention entre l’Etat et le fonds pour l’alphabétisation et l’éducation non formelle (FONAENF) révisée à partir de 2015, passant de dix milliards (10 000 000 000) à trois milliards (3 000 000 000) par an. Conséquences, le nombre de centres ouverts est passé de 11 542 à 2 117 entre 2011 et 2022.
Les langues utilisées dans l’alphabétisation en 2022 étaient au nombre de 25, tandis que les effectifs des apprenants s’élèvent à 56 750 inscrits, soit 43 050 femmes/filles et 13 700 hommes. Au titre de la campagne d’alphabétisation 2023, l’Etat à travers le FONAENF va financer l’ouverture de 3 150 centres soit 787 pour adolescents et 2 363 pour jeunes et adultes.
Malgré les difficultés de mise en œuvre des activités d’alphabétisation, des défis se présentent à l’ENF. Il s’agit notamment de faire de ce volet un moteur de développement de compétences diverses et multiformes susceptibles de contribuer de façon dynamique à la transformation structurelle de l’économie burkinabè pour une croissance forte, durable, résiliente, créatrice d’emploi et induisant l’amélioration du bien-être social.
DCRP/MENAPLN.