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  • Burkina Faso / Unité - Progrès - Justice

Commémoration du 11 décembre 2022 Message du Ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales

Aujourd’hui le Burkina Faso, ancienne Haute Volta a 62 ans d’indépendance. C’est une raison de légitime fierté pour ce pays que nous chérissons tous, et que tous nous voulons « et plus beau et plus fort ». 

Autrefois on célébrait ce grand jour de la Nation rassemblée en fanfare, avec un défilé grandiose et des manifestations foraines, mais au moment où des groupes armés terroristes s’attaquent à l’intégrité du territoire, à ses valeurs et projettent de l’asservir, il nous faut retrouver l’âme du guerrier et être solidaire du soldat qui est au front. Nous devons nous reconnecter à la bravoure légendaire de nos pères qui se sont érigés « contre la férule humiliante » pour arracher l’Indépendance « au nom de la liberté que chaque peuple a de disposer de lui-même ». 
Le chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE, dans son adresse à la Nation  nous interpelle sur les défis historiques du moment : « Le combat pour l’indépendance totale a commencé…Et ce combat passe nécessairement par les armes, mais aussi par nos valeurs, nos comportements, le redressement de notre économie ».

Il nous fait comprendre, si besoin en est, que l’indépendance n’est pas une félicité acquise une fois pour toute, c’est une conquête de chaque instant, un défi de toutes les générations. Et chacun à son poste de travail devra y contribuer. La contribution des acteurs de l’éducation est importante, c’est un poste de combat à l’arrière aussi nécessaire que des soldats qui affrontent l’ennemi au front. Parce que l’école, creuset de transmission du savoir et des valeurs est une des cibles principales de ces groupes terroristes sans foi ni loi. Nous devons défendre l’institution scolaire de toutes nos forces et de toute notre intelligence.C’est la mission qui s’impose à notre génération, et au grand jamais, nous ne devons la trahir, bien au contraire, nous devons l’assumer pleinement de toute notre âme et de toutes nos forces.

Je me félicite de l’engagement des acteurs du système éducatif, des enseignants en particulier, qui, parfois au péril de leurs vies, consentent au quotidien d’énormes sacrifices pour assurer la continuité éducative et l’effectivité du droit à l’éducation. Grace à leur combativité, à leur génie et aux solutions de résistance qu’ils développent, les écoles ne se ferment pas en réalité face aux attaques terroristes, mais bien au contraire, elles s’adaptent et se réinventent avec le label de l’éducation en situation d’urgence. 

La résistance de l’école est porteuse des fortes aspirations de notre peuple à la liberté, à l’indépendance et au développement. Il est reconnu que l’élargissement du niveau général des connaissances rend le pays plus libre, démocratique et plus capable pour se forger un destin de prospérité. 

Je ne doute pas un seul instant que nous gagnerons la guerre contre les groupes terroristes car jamais dans l’histoire un Etat n’a été vaincu par des groupuscules. Notre pays l’emportera. Et cette victoire commence par la bataille de l’éducation des jeunes Burkinabè à accepter l’idée de Nation, de se sentir membre d’une communauté de destin librement choisi et de ressentir le désir commun à tous les habitants sur le territoire national de vivre ensemble.Le chef de l’Etat nous appelle à l’union sacrée et au sursaut salvateur, car nous rassure -t-il, « l’espoir est permis ».
A tous, élèves, parents d’élèves, éducateurs et partenaires sociaux, je souhaite que l’esprit de l’indépendance nourrisse le sursaut collectif salvateur pour notre Nation.  La Patrie ou la Mort nous vaincrons.

Joseph André OUEDRAOGO