La province  est attaquée depuis quelques années par des hordes terroristes ! Une situation que vit mal les populations et particulièrement les écoliers qui sont obligés de suivre leurs parents pour se réfugier dans le chef lieu de région.. On aurait dit que tout espoir de continuer l’école s’éteint pour ces milliers d’enfants qui portent chacun un rêve…Mais l’« éducation cannot wait », en d’autres termes, l’éducation ne doit pas s’arrêter en dépit des difficultés, des conditions et des souffrances que les enfants et leurs enseignants vivent au quotidien. Ces conditions, nous les avons touchées du doigt à l’école "Oasis-Espoir".

La « cour des écoles » accueillait 832 élèves dont 726 élèves sont des déplacés internes(EDI) du fait de l'insécurité. Par manque de salles de classes, plusieurs élèves et surtout les plus petits étaient repris par des enseignants sous des arbres par ce temps froid d’une matinée de novembre. Ils défilaient devant un tableau avec une tige de mil pour lire les premières voyelles qu’on apprenait au CP.

A côté d’eux, des ouvriers-maçons étaient à pied d’œuvre pour la construction d’un bâtiment qui devrait les accueillir incessamment. Et il faut faire vite, les mois de décembre et janvier risquent d’être encore plus froids et plus venteux pour des enfants qui, pour la plupart sont habillés 𝗲𝗻 haillons !

Le directeur de l’école  de Oasis-Espoir nous informe qu’il vient d’enregistrer dans la matinée 4 élèves venus de M. suite à une attaque armée au cours de la semaine. Il est quelque peu nerveux, mais il nous rassure qu’on ne puisse pas laisser ces enfants errer dans la nature.

Aussi, les enfants ont besoin de manger ! Nul n’ignore que le repli des parents s’est fait dans un dénuement total de ces derniers et les enfants en paient le prix fort. La cantine de l’école se trouve être alors une bouée de sauvetage. Et c’est ainsi que Monsieur S. nous révèle que c'est seule l'école "B" qui a bénéficié d'une dotation en vivres en début d'année scolaire. Mais conscient de la situation que sans repas les élèves ne tiendront pas longtemps, ils ont décidé de les partager avec les écoles "Oasis-Espoir "C et D.

Malheureusement, toutes les régions si elles ne sont pas attaquées, sont cependant des zones de repli.A ce jour, on recense  plus 5. 574 établissements scolaires fermés et 977. 187 élèves affectés, selon les données du Secrétariat technique en situation d'urgence.Le maître mot dans ce contexte, c'est la resilience.Un combat mené contre l'obscurantisme  aussi bien par les enseignants que l'Etat ainsi que les partenaires techniques et financiers bien actifs sur le terrain pour une mitigation de la question de la rupture scolaire des EDI.

NB.le nom de la province n'a pas été cité et le nom de l'école a été changé.
#education#Burkina
DCRP/MENAPLN.