Réforme curriculaire: le pouls de la généralisation des curricula des premières années dans les Hauts-Bassins et les Cascades
Le processus de généralisation de la réforme curriculaire au préscolaire, au Cours préparatoire du primaire, en classe de sixième du post-primaire et en classe de seconde du cycle secondaire, est en cours depuis cette rentrée scolaire 2022-2023. Une équipe de la Direction de la communication et des relations presses du ministère de l’éducation nationale est allée au cœur des établissements scolaires des régions des Hauts-Bassins et des Cascades pour vous faire vivre cette réforme de très près.
Diallo Sadia est une élève de la classe de CP1 de l’école primaire publique ‘’Accart-ville nord A’’ de Bobo-Dioulasso. Nous l’avons suivie après les classes de l’après-midi à domicile. Répétition maîtrisée d’une séance d’exercices sensoriels que nous avions suivie plus tôt dans sa classe au cours de la matinée. La transposition sans faute de la notion ‘’c’est droit’’ dans son environnement familial par Sadia, a ébloui sa famille et pas même sa grande sœur n’a réussi à la déstabiliser par des leurres.
Ce sont des séquences grandeur nature de ce genre qui nous ont été données à voir à Accart-ville nord A, à l’école franco-arabe Al Nour de Bobo et au Lycée municipal Jacques Toulat de Banfora. Les apprenants eux-mêmes à la conquête du savoir tandis que l’enseignant devient un facilitateur subtile. C’est l’Approche pédagogique intégratrice (API) désormais au cœur des enseignements /apprentissages. Cette nouvelle ambiance des classes plaît jusqu’aux plus grands de la classe de seconde qui plébiscitent les interactions et la concrétisation dynamique des séances.
« Si je devais attribuer une note à la réforme curriculaire, je donnerais 18/20 » nous a confessé madame Kéré/Zio Eugénie, proviseur du lycée municipal de Banfora. Elle résume bien la perception globale des enseignants interrogés sur la nouvelle approche. Techniquement disent-ils, la réforme est pertinente mais le besoin de formation continue des enseignants est en reste selon Diaratou Cissé de l’école Accart-ville qui souligne une charge de travail supplémentaire engendrée dans la préparation des cours chez l’enseignant.
Regard plus technique chez Évariste YEHOUN, responsable de suivi de la Direction régionale de l'éducation préscolaire, primaire et non formelle des Hauts-Bassins qui dit avoir mené des sorties terrain notamment dans les CEB de Karangasso Vigué, Karangasso Sambla et dans la ville de Bobo Dioulasso.
« Au niveau des élèves, Ils assimilent bien parce qu'ils travaillent en groupe et individuellement… Les difficultés concernant la reforme se situent surtout au niveau des manuels. Ils sont venus en nombre très insuffisants… Les dispositions sont prises pour que ce qu’ils ont reçu comme formation soit renforcé », rassure-t-il à l’endroit des enseignants.
DCRP/MENAPLN.