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  • Burkina Faso / Unité - Progrès - Justice

Baccalauréat session 2022 : le point dans le Centre-Nord, zone à fort défi sécuritaire

Les épreuves du baccalauréat session de 2022 au Burkina Faso, ont débuté le mardi 21 juin dernier. Ce 23 juin 2022, nous nous sommes rendus dans le Centre-Nord du pays, l’un des points névralgiques du défi sécuritaire, abritant des milliers de déplacés internes dont des élèves.  Dans la  ville de Kaya, chef-lieu de la région, nous avons parcouru les 3 jury qui composent le centre de composition basé au lycée provincial Moussa Kargougou.

Ils sont 861 candidats pour  les 3 jury confondus du centre de composition basé au lycée provincial Moussa Kargougou de Kaya parmi lesquels des élèves déplacés internes. Là,  Dr Ouattara Adama, chef du centre, nous confie des difficultés de mise en place jusqu’à la dernière minute. En termes d’engouement, « Les différents acteurs sur le terrain sont engagés.  C’est pour cela que nous jouons aussi notre partition pour la réussite de l’examen », souligne-t-il.

Au jury 274 série D du centre, il y a au total 287 candidats dont 68 garçons et 119 filles pour 10 absents enregistrés. « Jusque-là tout va bien » a rassuré Belem Alexandre président du jury. Il dit n’avoir  enregistré aucun incident majeur en dehors de quelques coquilles  sur les sujets. 

Du côté du  jury 275, Dr Zabré Geneviève souligne en revanche que « les difficultés, ça ne manque pas ».  Il s’agit précisément des problèmes liés à la restauration dont la charge revient  à  l’unique cantine qui dessert tous les 3 jurys tout au long du temps de l’examen. À cela s’ajoute, le temps de réception des fiches « Nous les avons eues hier, alors que normalement, elles viennent avec les sujets empilés dans les cantines ». Le lycée a dû recourir à une petite réserve de fiches, disponible en interne pour sauver la situation.

De l’avis  des candidats interrogés, les épreuves semblent jusque-là accessibles. C’est l’exemple de Hamed, élève déplacé de Arbinda qui a fait preuve de résilience depuis son arrivée à Kaya en 2016. Il dit n’avoir pas cessé d’aller à l’école. Mieux,  Hamed s’est même  lancé dans la maçonnerie dans le but de se faire de l’argent pour le paiement de sa scolarité.
Sanou Nafissetou, trouve que les sujets étaient abordables sauf quelques erreurs en physique Chimie et SVT. Elle demeure optimiste et compte s’orienter en Mathématiques-Physique-Chimie-informatique (MPCI) après obtention du bac.

Pour finir, le président a lancé un appel à l’endroit du ministère en charge de l’éducation d’œuvrer à mettre les moyens nécessaires à la disposition des acteurs de l’éducation afin que « cette session 2022 du baccalauréat soit véritablement une réussite ».
DCRP/MENAPLN.