Aller au contenu principal
  • Burkina Faso / Unité - Progrès - Justice

Innovations en éducation non formelle: Une nouvelle alternative en gestation dans les pays membres de la fondation KARANTA de

« Un nouveau modèle de classes passerelles pour améliorer l'apprentissage des enfants et des jeunes non scolarisés dans les six pays membres de la fondation Karanta en Afrique Occidentale », c’est l’intitulé d’un projet porté par le consortium FONDATION KARANTA-FAWE-ROCARE. Le rapport provisoire de la recherche  menée dans ce cadre au Burkina, est entré dans sa phase de diffusion à l’intention des acteurs, des partenaires et des décideurs réunis ce 15 juin 2022 à Ouagadougou.

Le Burkina Faso semble avoir bien anticipé en adoptant en 2017, un socle commun des programmes et approches des innovations en éducation non formelle fixant le minimum éducatif incompressible auquel doivent se conformer toute nouvelle alternative dans ce domaine. Fait partie de ce socle, la Stratégie de scolarisation accélérée avec passerelles (SSAA/P) .Cette vision fait l’unanimité aujourd’hui dans les 6 pays membres de l’espace Karanta (Burkina Faso,  Côte d'Ivoire,  Guinée,  Mali,  Niger, Sénégal ) qui recherchent à travers ce nouveau modèle de classe passerelle, l’alternative qui cristallise la plus-value de l’ensemble des approches expérimentées dans le dit espace.  

Menée sous forme d’enquête dans des structures d’éducation non formelle de 4 régions du Burkina, cette recherche vise à offrir de nouvelles opportunités aux enfants et jeunes non scolarisés et déscolarisés  de la tranche d’âge de 8 à 15 ans. 

D’ores et déjà l’idée de la nouvelle structure de classes passerelles est selon le rapport provisoire,  plébiscité  de 80 à 93% par les différents profils de bénéficiaires si la structure a un statut public et communal. Leur opinion est par contre seulement favorable dans une marge de 6 à 13%  si ce statut est communautaire. En outre, les administrateurs,  les parents d’élèves et les enseignants sont à 100% favorables à l’introduction  du bilinguisme dans cette nouvelle approche. 
L’enquête a également permis aux acteurs d’émettre leurs avis sur les intrants et le contexte des apprentissages et de relayer les discussions des pédagogues qui ont achoppé sur le lien entre l’apprentissage et l’évaluation.

Les principales recommandations des chercheurs vont dans le sens de l’adoption officielle et harmonisée du nouveau modèle,  d’adapter les stratégies éducatives aux besoins et au contexte de développement actuel et futur, d’accroître   l’appui financier des partenaires pour garantir la phase pilote et la mise à l’échelle de cette approche. 

D’ici là,  les attentes assignées à l’atelier de ce jour selon le Secrétaire général du ministère de l’éducation nationale, Ibrahima Sanon, sont de faire des observations, des suggestions et des recommandations pertinentes sur les résultats de l’enquête menée par l’équipe du Dr Amado Kaboré pour le compte du Burkina.
DCRP/MENAPLN.