Selon une étude réalisée par le ministère de l'éducation nationale avec l'appui de l'UNICEF, 80 % des filles présentes en classe  ont des problèmes pour gérer leurs menstrues. Et 10 % manquent les cours pendant ladite période. Pour inverser la tendance, changer les mentalités, une journée mondiale de la santé de l’hygiène menstruelle (JMSHM)  a été  instituée. Placée sous le thème : « une éducation à la santé et à l’hygiène menstruelles pour tous et toutes », cette sixième édition que le MENAPLN et ses  partenaires  célèbrent s’est tenue  à Guiba dans la province du Zoundwéogo ce vendredi 27 mai 2022.

C’est une enceinte de la mairie de Guiba qui a refusé du monde  en cette journée dédiée à l’hygiène menstruelle. Un seul message, une même voix, s’engager  pour dire non à l’absentéisme des filles pour cause de menstrues.  Pour la représentante du ministre en charge de l’éducation nationale, madame  Josiane KABRE/ZOUNGRANA trois raisons  majeures motivent cet engagement : Assurer le droit à l’éducation et le droit à la non-discrimination et à l’égalité des sexes, participer non seulement à réduire l’absentéisme et le décrochage scolaire des filles mais aussi donner des chances aux filles et aux garçons de réussir leur cursus scolaire et  favoriser un accès juste et équitable aux services éducatifs.

Pour réussir le pari de cet engagement, «  environ 10 000 acteurs ont été formés touchant ainsi 1052 structures éducatives, des outils de communication ont été élaborés pour faciliter la mobilisation sociale, des thématiques de la santé et de l’hygiène menstruelle ont été intégrées dans les nouveaux curricula d’enseignement» foi de madame  Rasmata OUEDRAOGO, Directrice de la promotion de l’éducation inclusive de l’éducation des filles et du genre(DEPEIEFG).

Cependant,  des défis liés à la construction des latrines type de la GHM à un coût vraiment raisonnable   avec la participation des partenaires (l’UNICEF, Plan Burkina, WaterAid…) et des ONG actives dans ce domaine pour aider les filles et le passage à l’échelle pour les activités d’entretien des latrines restent  à relever.

Roch OUEDRAOGO,  manager-communication à WaterAid, a réaffirmé au nom de l’ONG qui intervient dans l’hygiène et l’assainissement, œuvrer davantage dans ce secteur  afin que les filles puissent suivre les cours sans discontinuité.

Quant à DIMZOURE Y. Fatimata, élève  en classe de 5e au CEG de Dissomey, elle a souhaité  au nom de toutes les filles du Burkina que  des actions concrètes  soient posées afin que les filles puissent parler et gérer hygiéniquement leurs menstruations en sécurité et dans la dignité.

La  démonstration du port de serviette hygiénique réutilisable , la remise de kits hygiénique, l'engagement fort de la communauté et la visite des stands  d'exposition des produits GHM ont mis fin à la dite  célébration.
DCRP/MENAPLN.