Message du Ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales à l’occasion de la Journée Internationale de la Fille
MESSAGE DU MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE, DE L’ALPHABETISATION ET DE LA PROMOTION DES LANGUES NATIONALES A L’OCCASION DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FILLE, 2021
Octobre 2021
« Il y a deux pouvoirs dans le monde. L’un celui de l’épée, l’autre celui de la plume. Il existe un troisième plus fort encore que les deux premiers : celui des femmes. » Malala Yousafzaï, prix Nobel de la Paix 2014.
Le 19 décembre 2011, l'Assemblée générale des Nations Unies a déclaré, dans la résolution 66/170, le 11 octobre Journée internationale de la fille, afin de reconnaître les droits des filles et les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent de par le monde.
A l’occasion de cette journée solennelle, je souhaite une bonne fête à toutes les filles du Burkina Faso, scolarisées ou non.
C’est un moment d’introspection, d’empathie et de réflexion sur des problèmes qu’elles rencontrent dans le processus de construction de leur statut de femme de demain.
Notre engagement pour ce combat utile et pertinent s’est traduit par de vastes chantiers lancés par le Ministère de l'Education nationale, de I’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales depuis quelques années qui ressemblent aux douze travaux d'Hercule : construction d'infrastructures, gratuité scolaire, renforcement des capacités des acteurs, rationalisation des ressources, réécriture des curricula pour améliorer l’accès et la qualité de l'éducation et partant l'épanouissement de la société toute entière.
Aussi, cet engagement n'a de sens que s’il favorise un égal accès de tous à l'éducation, et offre les mêmes chances de réussite aux filles et aux garçons. Malheureusement, avec le coût de la vie de plus en plus élevé, l’éducation devient un luxe pour de nombreux enfants et particulièrement les filles et les enfants vulnérables. Même si des avancées sont constatées au primaire et au post-primaire, l’on retient que les indicateurs sont caractérisés par de fortes inégalités et disparités entre les régions et de genre, notamment au secondaire. En effet, d’après le rapport de suivi du PDSEB 2020, l’équité entre les sexes est garantie au préscolaire et au primaire (1,0). Au post-primaire, elle est légèrement en faveur des filles (1,1). Par contre, au secondaire, la parité entre les sexes qui est de 0,8 reste un défi majeur à relever et traduit la nécessité de mettre plus d’accent sur la scolarisation des filles. Au niveau des examens, les indicateurs sont en défaveur des filles. En 2021, au CEP le taux de réussite était de 59, 34 % contre 57,48% chez les filles, au BEPC 27, 84 % contre 24,42% chez les filles.
Nous nous sommes engagés à développer des initiatives pour corriger cette situation et donner la chance aux filles d’accéder à l’enseignement secondaire et à l’enseignement technique et professionnel industriel. Ces initiatives doivent leur permettre de poursuivre et de réussir leurs études afin de participer au développement du pays.
Cet engagement s’est traduit par la mise en œuvre de la Stratégie nationale d’accélération de l’éducation des filles (SNAEF 2012-2021) qui sera renforcé par le nouveau référentiel dont l’écriture sera entamée au cours de ce dernier trimestre 2021.
Cette journée internationale de la fille est aussi une occasion d’avoir une pensée particulière pour les filles des zones à forts défis sécuritaires.
Au Burkina Faso, les filles font encore face à des barrières spécifiques telles que les mariages précoces, la préférence de certains parents à envoyer seulement les garçons à l’école, les charges domestiques, les problèmes d’insécurité sur les routes et dans les écoles, etc. et leur présence à l’école diminue au fur et à mesure qu’elles avancent dans les classes supérieures.
A cela s’ajoute la crise sécuritaire due aux attaques terroristes doublée de la crise sanitaire due à la pandémie à corona virus qui ont entrainé le déplacement de populations et la fermeture de nombreux établissements d’enseignement primaire, post-primaire et secondaire. Dans cette situation, les filles et les enfants constituent une couche vulnérable et le plus souvent, privés de leur droit élémentaire qu’est l’éducation.
A cet effet, la mise en œuvre de la Stratégie nationale de l’éducation en situation d’urgence permettra de fournir à l’horizon 2024, une éducation équitable, inclusive et de qualité à tous les enfants d’âge scolaire au Burkina Faso. C’est une volonté du gouvernement de garantir le déroulement des activités d’enseignement/apprentissage dans un environnement scolaire sain, protégé pour tous les enfants des zones touchées par la crise sécuritaire. Je saisis l’occasion pour traduire la gratitude du gouvernement à tous les partenaires de l’Education qui œuvrent aux côtés du gouvernement pour remporter le combat de l’accès de toutes les filles à une éducation de qualité sous le leadership de Son Excellence Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso.
Bonne fête à toutes les filles du Burkina Faso.
Dieu bénisse notre cher pays le Burkina Faso !
DCPM/MENAPLN.