Aller au contenu principal
  • Burkina Faso / Unité - Progrès - Justice

PROGRAMME ENSEIGNEMENT /APPRENTISSAGE à DISTANCE : «…les auditeurs ne cessent de nous appeler pour une reprise. », Bouma Ernest Nébié (Directeur de la RTB2 Dori)

Dans le cadre de la continuité éducative menée pendant la période du confinement consécutif à la pandémie à COVID 19, un programme intitulé « Programme enseignement/Apprentissage à distance » a été expérimenté par le Ministère de l’Education nationale de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN) durant les deux derniers trimestres de l’année scolaire 2019-2020. A l’heure de l’évaluation de ce programme expérimental d’urgence, nous avons donné la parole au Directeur de la RTB2 Dori qui apprécie l’initiative et se projette sur l’impact mesuré au niveau de l’auditoire.

Les composantes de ce programme Enseignement/apprentissage à distance se rapportent à la version télévision appelée ‘’Télé classe’’,  ‘’Apprendre plus’’ par la radio et ‘’Ressources pédagogiques numérisées’’ pour le web. Dans le Sahel, c’est la dimension ‘’Apprendre plus’’ qui a été mise en œuvre par la RTB2.

« J’apprécie  positivement cette initiative parce qu'elle permettra à de milliers d'enfants de continuer leur cursus scolaire car comme on le dit souvent, l'école est aujourd'hui à la base de tout développement. L'initiative va donc permettre d'éviter les échecs scolaires,  aux acteurs de l'éducation d'atteindre leur objectif qui est d'aider les enfants à devenir des hommes de demain. En tout cas, c'est très bien et félicitations à ceux qui ont eu cette lumineuse idée. », nous a confié d’emblée, Bouma Ernest Nébié. Il a également un avis positif sur la qualité pédagogique des contenus ainsi que leur diversité.

S’il regrette de ne pas disposer d’audiomètre pour une évaluation chiffrée et illustrée, il se projette sur les tendances exprimées via les canaux disponibles. « … pour mesurer l'impact réel de ces cours sur les auditeurs nous nous sommes contentés des nombreux appels téléphoniques des auditeurs qui apprécient positivement ces leçons. Aussi, lors   de nos missions dans certains villages, nous recevons des témoignages de certains auditeurs qui saluent l'initiative. Et tenez-vous bien ! Depuis que la diffusion de ces cours est arrêtée, les auditeurs ne cessent de nous appeler pour une reprise. », atteste-t-il.

Tout en reconnaissant l’apport qualitatif de ces leçons à leur grille des  programmes et l’accroissement du nombre d’auditeurs, il suggère davantage de diversité dans les contenus et plus de temps d’antenne. En termes de contributions, l’idée de doter les radios partenaires de postes radios à distribuer dans les villages pour plus d’accès  des élèves aux programmes, lui paraît pertinente autant que le besoin pour ces radios de disposer de ressources financières pour réaliser des enquêtes d’auditoire à même de restituer un diagnostic d’impact crédible de ces programmes sur les élèves. 

Conçu à l’origine pour suppléer la rupture scolaire causée par la COVID 19 et l’insécurité, ce programme suscite des convoitises même au-delà de nos frontières du fait que le Burkina se pose à travers le projet comme l’un des seuls précurseurs si ce n’est le seul en Afrique dans le domaine. Cela lui vaut des lauriers, en témoigne l’octroi d’une formation de trois semaines par l’OIF aux concepteurs sur l’écriture radiophonique et la scénarisation des ressources pédagogiques, en décembre dernier.

FCPM/MENAPLN.