Alimentation et nutrition scolaires : Une stratégie nationale pour garantir à tous les enfants une alimentation équilibrée, suffisante et saine à l’horizon 2025
Il se tient ce vendredi 29 janvier 2021 à Ouagadougou, un atelier de validation de la Stratégie nationale d’Alimentation et de Nutrition scolaires (SNANS). La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Secrétaire général du Ministère de l’Education nationale de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN), le Pr Kalifa Traoré, avec à ses côtés la Directrice adjointe du PAM, madame Miranda Sendé. La vision à l’horizon 2025 est de garantir un accès équitable à une alimentation équilibrée, suffisante, saine et nutritive à base de produits alimentaires quasi-exclusivement locaux.
Débutée en 2018 grâce à l’appui financier du Programme Alimentaire Mondial (PAM) et le Catholic Relief Services (CRS), l’élaboration du référentiel soumis à adoption, comporte un rapport diagnostic de la situation, le document de stratégie et un plan d’action. Ce diagnostic a identifié des défis à relever que sont l’accès équitable à une alimentation suffisante, saine et nutritive en milieu scolaire, le renforcement des capacités des acteurs intervenant dans l’alimentation et la nutrition scolaires, la durabilité des programmes de cantines scolaires et le renforcement du cadre juridique et la gouvernance des cantines scolaires. C’est autour de ces défis que sont articulés les axes stratégiques du document.
Les perspectives en termes d’impact sont notamment de faire évoluer le taux de couverture des besoins énergétiques des élèves pendant l’année scolaire de 85% en 2019 à 100% en 2025, l’état nutritionnel des élèves du primaire de 40% en 2019 à 80% en 2025, le taux de couverture du financement des cantines de 30% en 2019 à 100% en 2025, la part des produits locaux dans les menus scolaires de 90% à 100% en 2025 et le pourcentage des communes disposant de cantines endogènes de 50% en 2019 à 100% en 2025. Il faudra surmonter dans cette optique, des contraintes liées notamment au faible revenu des ménages et l’insécurité.
Qualifiant cette stratégie d’ «outil précieux pour l’encrage réglementaire des programmes de l’alimentation et une boussole à même d’orienter les actions des parties prenantes », le Pr Kalifa Traoré a rappelé les impératifs mondiaux de développement durable auxquels le Burkina adhère comme l’atteste l’un des objectifs du Plan national de Développement économique et social (PNDES) qui est d’ « assurer à chaque enfant en âge scolaire au moins un repas équilibré par jour ».
En attendant la validation finale et la mise en œuvre de cette stratégie, le PAM qui a investi 33,3 milliards de FCFA en termes d’achats de vivres locaux au profit des cantines scolaires en 2020, renouvelle son engagement aux côtés du Burkina depuis 2004.
DCPM/MENAPLN.