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  • Burkina Faso / Unité - Progrès - Justice

Visite des CEBNF : « j’ai décidé de venir m’inscrire et apprendre la couture », dixit Rose Hien

Après avoir visité les Centres d’Education de Base non Formelle de la province du Poni, l’équipe de la Direction de l’Education non formelle conduite par Justin OUOBA a mis le cap sur la province du Ioba du 10 au 14 décembre 2020.

Situé à 8 kilomètres de Dissin dans la province du Ioba, le CEBNF de Gora a, à son actif 13 élèves nouvellement inscrits. C’est un centre en ouverture avec toutes les difficultés y référant. Bâtiment d’emprunt libéré par le continuum, absence de matériel didactique et de consommables, manque d’animatrices et de formateurs. « Nous avons rassuré le directeur du CEBNF Désiré Fabrice SOMDA que nous allons transmettre fidèlement leurs doléances et voir ensemble ce qu’ils peuvent faire, les former sur la gestion des CEBNF et voir avec les partenaires comment ils peuvent les accompagner ». A soutenu Justin OUOBA.
Par contre, au CEBNF de Dano, les 56 élèves des deux filières menuiserie et coupe-couture reçoivent les cours dans leur propre bâtiment nouvellement construit. Salles de classes électrifiées, avec des équipements et consommables (les montures, les machines tête blanche, la matière d’œuvre, les popelines, les contre plaqués, les fers joints, les tenailles, les mètres…) tout le matériel est présent. « Le véritable problème est le manque de formation initiale des deux animateurs dont le directeur et l’institutrice, les formateurs des métiers et la dotation en documents didactiques. » a souligné le directeur du CEBNF de Dano, B David SOME.
Contrairement à ce que nous avons pu observer dans les autres CEBNF déjà visités, au CEBNF de Dano, 6 élèves qui avaient la possibilité de passer dans une classe supérieure, ont choisi délibérément de s’inscrire dans les CEBNF.
« Je passais en classe de 4e, mais j’ai décidé de venir m’inscrire et apprendre la couture. J’ai vu mes camarades de classe ouvrir leur propre atelier de couture et ça marche bien pour elles. Elles gagnent de l'argent », explique Rose Hien, âgée de seize ans.

Quant à Kamboulé S Gilbert, après son admission au CEP, il a demandé à ses parents de l’inscrire en menuiserie au CEBNF. « Je veux apprendre à faire les lits, les tables bancs pour les élèves. Je veux du travail pour soutenir mon papa dans l’éducation de mes petits frères ».
DCPM/MENAPLN.