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  • Burkina Faso / Unité - Progrès - Justice

Point de presse du gouvernement : l’Education en Situation d’Urgence, une approche résiliente face à l’insécurité

Le point de presse du gouvernement a été en grande partie consacré ce jeudi 6 février à l’Education en situation d’Urgence (ESU). Aux côtés de Rémis Fulgance Dandjinou, ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, le Pr Stanislas Ouaro, en a dressé l’état des lieux aux hommes de médias.

Dans ce contexte d’insécurité frappant plus sévèrement 6 régions du Burkina dont 27 communes connaissent la fermeture de tous les établissements scolaires, le secteur de l’éducation est de ceux qui paient le plus  lourd tribut avec 2405 établissements fermées à la date du 3 février 2020, affectant plus de 325 245 élèves, 10 048 enseignants auxquels s’ajoutent 623 établissements endommagés.


En réponse, le gouvernement a adopté le 21 février 2019, la Stratégie de scolarisation des élèves des zones à forts défis sécuritaires (SSEZDS) 2019-2024 et créé en avril 2019, le Secrétariat technique de l’Education en Situation d’Urgence. Au nombre des actions menées, la tenue d’une session spéciale des examens et concours scolaires, la formation des acteurs à l’initiative « Safe school » pour accroître leur résilience face à la crise sécuritaire et l’élaboration des programmes d’éducation en situation d’urgence. Des actions porteuses qui ont permis la réouverture de 824 établissements scolaires, la réinscription de 20 000 élèves dans des établissements d’accueil.


En termes de perspectives, il y a la mise en place d’un fonds d’urgence au MENAPLN, l’enlèvement diligent des vivres, du mobilier et des équipements dans les établissements fermés, la mise en place d’un dispositif de retrait des ressources transférées aux communes ayant tous les établissements fermés, au profit des communes d’accueil et l’organisation d’une collecte de fonds auprès des acteurs du MENAPLN en soutien aux FDS, aux familles des victimes et des personnes déplacées.

Outre les questions d’éclaircissement sur le thème du jour, les journalistes se sont attardés sur la mise en œuvre du statut valorisant des personnels de l’éducation. Sur le sujet, le Pr Stanislas Ouaro a admis les retards  enregistrés tout en relevant que c’est 39 points sur 56 qui sont déjà traités et validés par les deux parties avant d’annoncer qu’une opération spéciale de traitement des dossiers de correction d’indemnités sera organisée en mi-février pour accélérer ce processus. La formalisation du statut particulier  dont le coût est estimé à 57 milliards de F CFA, est en cours depuis son  dépôt  le 21 janvier  2020 et soumis aux observations du Directeur Général de la Fonction Publique  avant son effectivité.
DCPM/MENAPLN.