Réconciliation et cohésion sociale : le Burkina Faso présente ses solutions éducatives à la 5e Conférence de Paix de Nouakchott
Du 21 au 23 janvier 2025, Nouakchott, capitale de la Mauritanie, accueille la 5ᵉ édition de la Conférence Africaine pour la Promotion de la Paix, un événement stratégique qui réunit des leaders politiques, religieux et experts de plus de 50 pays. Ce rendez-vous se veut un cadre de réflexion et de dialogue sur la paix et la réconciliation en Afrique, un continent confronté à des défis multiples.
Parmi les personnalités présentes, le Ministre de l’Enseignement de Base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales du Burkina Faso. Portant haut la voix du Burkina Faso dans cette quête de paix, le ministre Jacques Sosthène DINGARA a mis en lumière le rôle crucial de l’éducation dans la prévention des conflits et la promotion de la cohésion sociale. Dans son allocution, il rappelle que, depuis plusieurs années, le Burkina Faso place le dialogue au cœur de ses réformes éducatives.
En effet, le pays a intégré dans ses curricula scolaires des modules dédiés à la communication pacifique et à la réconciliation, insistant sur la nécessité de cultiver ces valeurs dès l’école primaire. Il a également salué l’importance de la prise en compte des savoirs locaux, une approche essentielle pour garantir une éducation véritablement inclusive et adaptée aux réalités sociales et culturelles du pays.
Face aux menaces sécuritaires et à la radicalisation, le Burkina Faso, sous la conduite du Capitaine Ibrahim TRAORE, s’engage fermement pour la réconciliation et la stabilité. Cette détermination s’illustre par la réouverture progressive des écoles dans les zones affectées par le terrorisme, plus de 1300 établissements ayant rouvert leurs portes grâce à l’action conjuguée des Forces de Défense et de Sécurité et des Volontaires pour la Défense de la Patrie au cours de l'année scolaire 2023-2024. Pour l'année en cours, 716 écoles ont déjà été rétablies, redonnant ainsi espoir aux enfants et aux familles affectées par la crise.
Le Ministre a aussi partagé une innovation majeure dans le système éducatif burkinabè : le "Club Deen Kan", un espace où les enfants eux-mêmes gouvernent, apprennent à résoudre les conflits par le dialogue et à vivre ensemble dans un climat de solidarité. Cette initiative permet aux jeunes de devenir acteurs de leur propre éducation, tout en apprenant les principes de la réconciliation.
La Fondation Karanta, que le Burkina Faso préside pour le mandat 2024-2026, a également été mise en avant. Cette organisation soutient l’intégration et la cohésion sous-régionales à travers des centres d’éducation dédiés aux jeunes non scolarisés, favorisant ainsi un apprentissage mutuel et une culture de la paix entre les communautés des pays du Sahel, notamment entre le Mali et le Burkina Faso.
À travers sa participation active à cette conférence, le Burkina Faso réaffirme sa volonté de construire un avenir basé sur l’unité, la paix et le dialogue. Ce n’est qu’en consolidant la réconciliation sociale et en investissant dans l’éducation que l’Afrique pourra relever les défis de demain.
Le ministre DINGARA a conclu son intervention par des remerciements aux organisateurs de l'événement et aux autorités mauritaniennes, soulignant l'importance de telles initiatives pour renforcer l’unité et la solidarité sur le continent.
DCRP/MEBAPLN.