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ADRESSE DES MINISTRES EN CHARGE DE L'EDUCATION A L’OCCASION DE LA RENTREE SCOLAIRE 2019-2020

C’est devenu une tradition pour les principaux acteurs du système éducatif et des instances de la communauté éducative de se retrouver à la faveur de la rentrée des classes, pour partager les préoccupations et les perspectives que leur inspire l’avènement d’une année scolaire et universitaire nouvelle, avec ses défis spécifiques.

 

Au moment où s’ouvrent de nouveau les portes de l’école, je voudrais avant tout, que nous saluions la mémoire de ceux et celles des nôtres, qui nous ont quittés cette année.  Je pense aussi à tous nos collègues, à tous les éléments de nos Forces de Défense et de Sécurité et à nos braves populations qui sont tombés sous les balles des groupuscules terroristes.
En hommage à ces hommes et ces femmes de devoir, je vous prie de bien vouloir observer une minute de silence.
Je vous remercie.
Honorables invités, mesdames et messieurs,
Je vous sais gré de témoigner par votre distinguée présence, de l’intérêt tout particulier que vous accordez aux institutions scolaires et universitaires dont la bonne marche est le gage de la renaissance et du développement de notre pays.
Permettez-moi de jeter un regard rétrospectif et critique sur l’année scolaire et universitaire 2018-2019 avant de vous faire part des perspectives qui s’annoncent.
A cette fin, il m’apparaît opportun de rappeler qu’elle avait été placée sous le thème : « Renforcer la résilience de la communauté éducative face au défi sécuritaire : gage pour l’atteinte de l’objectif de l’éducation pour tous». Ce thème, a été choisi pour cadrer avec les objectifs assignés à nos départements ministériels, en vue d’une implication plus accrue de tous les acteurs et partenaires dans le suivi et l’encadrement de nos enfants et de notre jeunesse.
C’est donc autour de ce thème fédérateur que se sont développés les grands axes des plans d’actions 2019 des ministères en charge de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur   dont une partie a été réalisée au cours de l’année scolaire et universitaire qui vient de s’achever.
Ces plans d’actions visaient à atteindre les objectifs suivants :
⦁    la résorption des salles de classe sous paillote et dans des abris précaires ; 
⦁    le développement de l’enseignement et la formation techniques et professionnels ;
⦁    la réforme curriculaire ;
⦁    la décentralisation  et la déconcentration de la gestion de l’éducation ;
⦁    le développement d’une éducation inclusive de qualité ;
⦁    le développement de l’éducation non formelle ;
⦁    la création, l’implantation et la gestion optimale des établissements d’enseignement supérieur public et privé ;
⦁    la résorption des retards et la normalisation des années académiques dans les institutions d’enseignement supérieur publiques ;
⦁    la construction de l’Université Virtuelle et des Espaces Numériques Ouverts ;
⦁    l’autonomisation des nouvelles universités et la création et la construction des nouveaux Centres Universitaires ;
⦁    la réalisation des infrastructures universitaires ;
⦁    le renforcement du vivier enseignant et sa formation professionnelle et pédagogique au profit des institutions d’enseignement supérieur ;  
⦁    l’organisation des examens et concours professionnels et pédagogiques de l’enseignement supérieur ; 
⦁    la fourniture des services sociaux aux étudiants ;
Mesdames et messieurs, bien que l’année 2019 ne soit pas encore terminée, le Gouvernement du Burkina Faso avec l’appui des partenaires techniques et financiers, peut déjà se féliciter  des résultats obtenus  au regard du niveau d’atteinte des objectifs énumérés plus haut. Ainsi :
Au titre de l’éducation préscolaire, de l’enseignement primaire, post-primaire et secondaire général, le bilan est de : 

⦁    642 salles de classes construites pour la résorption des paillotes ;
⦁    151 nouvelles salles de cours réalisées ;
⦁    50 salles de classe du préscolaire construites .
⦁    Au titre du développement de l’enseignement et la formation technique et professionnelle, plusieurs infrastructures ont été réalisées ou sont en cours de construction dont :
⦁    05 lycées professionnels ;
⦁    05 Collèges d’enseignement technique et de formation professionnelle (CETFP) ;
⦁    02 lycées techniques ;
⦁    08 lycées scientifiques.
Au titre de l’enseignement Supérieur, les résultats obtenus sont également forts appréciables. Ce sont entre autres :
⦁    l’autonomisation de trois (3) nouvelles universités (Ouahigouya, Dédougou et Fada N’Gourma) et la création de sept (07) centres universitaires ou universités régionales (Gaoua, Kaya, Dori, Tenkodogo, Banfora, Manga et Ziniaré) ; 
⦁    l’ouverture de l’Ecole polytechnique de Ouagadougou (EPO) qui a pour mission de former des techniciens supérieurs  et des ingénieurs de haut niveau, recrutés après deux ans de formation dans les Classes Préparatoires d’Entrée dans les Grandes Ecoles (CPGE). La première promotion des CPGE devra intégrer l’EPO en octobre 2019 ;
⦁    la création de l’Université Virtuelle (UV) et de 16 Espaces Numériques Ouverts (ENO) dans toutes les régions dans le souci de renforcer l’enseignement à distance et mettre les TIC au cœur du développement de l’enseignement supérieur ;
⦁    la mise en place de la plateforme « CAMPUSFASO » pour améliorer les conditions de vie et de travail des étudiants ;
⦁    la construction de (4) amphithéâtres, de huit (8) bâtiments pédagogiques, de deux cités universitaires au profit des universités publiques ;
⦁    la construction et l’équipement de six (6) laboratoires au profit des universités et centres de recherche ;  
⦁    l’acquisition de 240 bus pour une prévision de 135 contribuant ainsi à faciliter énormément la mobilité des étudiants et des populations des principales villes universitaires du Burkina Faso ; 
⦁    le recrutement d’environ 196 assistants et 100 Attachés temporaires d’enseignement et de recherche (ATER) au profit des universités et centres universitaires publiques ;
⦁    le rattrapage de trois à cinq mois de retard dans les universités publiques concernant le processus de normalisation des années universitaires ; 
⦁    l’octroi d’environ 55 000 aides, 9 100 prêts et  8 000 bourses aux étudiants burkinabè ;
A côté de ces efforts du Gouvernement, nous saluons la contribution des promoteurs privés par l’animation d’au moins cent trente-une (131) institutions privées d’enseignement supérieur, majoritairement concentrées dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso
 Nous en appelons à l’engagement de l’ensemble des acteurs pour une année académique réussie. 
Mesdames et messieurs, distingués invités,
⦁    Au titre de la décentralisation et la déconcentration de la gestion de l’éducation
Il a été programmé, dans le cadre des transferts aux communes, la réalisation de 29 structures d’éducation non formelle : soit 12 centres pour la culture scientifique et technique (CST), 16 centres permanents d’alphabétisation et de formation (CPAF) et un centre d’éducation de base non formelle (CEBNF). 
Le point de ces réalisations sera fait dans le cadre du bilan semestriel des ressources transférées, à l’issue d’une collecte de données en cours.
De plus, des vivres ont été acquis pour les écoles préscolaires et primaires publiques et privées.
Au 30 juin 2019, la situation de l’acquisition des vivres au niveau des communes se présente comme suit : 
⦁    302 communes ont acquis en totalité leurs vivres soit 89,88% ;
⦁    14 communes ont acquis en partie leurs vivres soit 4,16% ;
⦁    20 communes n’ont pas acquis leurs vivres soit 5,95%.
Au total, nous avons obtenu un résultat de 38 037 tonnes de vivres sur 42 069 tonnes attendues soit 90,41% de réalisation physique.
Au titre du développement d’une éducation inclusive de qualité ;
L’Etat a d’abord mis l’accent sur la parité entre filles et garçons à l’accès.  Au titre de l’égalité et de l’équité d’accès pour tous, en 2019, on peut mentionner la subvention à la scolarisation de 256 000 filles nouvellement inscrites au CP1, des appuis spécifiques à 428 filles vulnérables du post-primaire et secondaire, l’organisation d’activités de promotion de l’éducation des filles et du genre, le suivi de la scolarisation des filles et l’appui à l’hébergement de 100 filles dans la maison communautaire de Manga.
Concernant le développement de l’éducation inclusive, il est prévu la subvention à la scolarisation des enfants à besoins spécifiques, des appuis spécifiques à 260 filles vulnérables du post primaire et du secondaire et l’organisation d’un symposium pour l’Education inclusive dans la Kossi et les Balé.
Au titre du développement de l’accès et de la qualité de l’éducation
On ne peut passer sous silence la contribution combien appréciable de l’enseignement privé. En effet la part de l’enseignement privé en termes d’accès s’élève à ce jour à 82% au préscolaire, 25% au primaire, 48,4% au post-primaire et secondaire et 80%pour l’enseignement et la formation technique et professionnelle.
De nos jours au niveau du supérieur, les Institutions privées se développement de plus en plus et jouent un rôle crucial dans la formation des étudiants et le désengorgement des universités publiques nationales.  Au cours de l’année universitaire 2018-2019, sur la totalité des Institutions d’enseignement supérieur publiques comme privées nationales existantes, le privé a enregistré 88,5% de ces institutions contre 11,5% pour le public. 
Pour les effectifs d’étudiants, l’année dernière, le privé a accueilli 21,10% contre 78,9% pour le public. 
Pour ce qui concerne le personnel enseignants, sur un effectif total de 7132 enseignants du supérieur pour l’année académique 2018-2019, environ 4830 enseignants soit 67,72% de ce personnel émanait du privé contre 32,28%, soit 2302 enseignants du public. 
Dans le souci de faciliter l’accès aux étudiants dans les institutions d’enseignement supérieur privé et désengorger les universités publiques, le Gouvernement s’est résolument engagé depuis l’année 2018, à subventionner les nouveaux bacheliers désirant s’inscrire exclusivement dans les universités et institutions privées  d’enseignement supérieur. Cette mesure a permis au ministère en charge de l’enseignement supérieur de subventionner environ 900 étudiants à hauteur de 300 000 FCFA chacun et cela sur une période de 3 ans. Cette initiative très salutaire se poursuivra cette année et les années à venir et constitue un système de complémentarité et de partenariat gagnant – gagnant entre l’enseignement privé et celui public.      
 Pour mieux encadrer cette contribution, les départements en charge de l’éducation et de la Recherche ont entrepris un travail d’assainissement du secteur de l’enseignement privé qui a permis non seulement de faire un état des établissements en règle mais aussi d’apurer les effectifs des élèves affectés partiellement pris en charge par l’Etat. Ainsi 136 structures du préscolaire, 128 écoles primaires, 51 établissements post-primaires et secondaires non reconnus ont été répertoriés ; de même 4059 élèves fictifs dans huit (8) régions dont l’Etat payait la scolarité ont été détectés.
Au niveau supérieur, dans l’optique d’assurer une formation supérieur privée de qualité, le ministère en charge de l’enseignement supérieur a entrepris depuis l’année 2018 de suivre, de contrôler et d’effectuer un classement des institutions privées d’enseignement supérieur (IPES). Ainsi, pour l’exercice 2019, 114 institutions privées d’enseignement supérieur ont fait l’objet de suivi-contrôle et 82 parmi elles ont été classées. Sur ces 82, 23 soit 28% sont classées dans la catégorie de bonne qualité à très bonne qualité. Celles-ci sont à féliciter vivement même si leur pourcentage est en baisse par rapport de 2018 (42%). 
49 de ces IPES soit 60% sont de qualité moyenne ou assez bonne, contre 47 % pour 2018. Ces IPES sont à encourager. 
Seules 10 IPES soit 12% sont en deçà de la moyenne. Parmi celles-ci, 9 sont de mauvaise qualité et une de très mauvaise qualité. Ces IPES sont à blâmer car elles présentent des manquements graves au regard du respect des dispositions du cahier des charges. Les 9 de mauvaise qualité méritent un redressement avec l’appui du Ministère en charge de l’enseignement supérieur. La seule IPES de très mauvaise qualité a été sommée de fermer.        
Mesdames et messieurs, distingués invités,
La mise en œuvre de ces plans d’actions a été malheureusement perturbée par des facteurs aussi bien sécuritaires que corporatistes. En effet, si le contexte sécuritaire préoccupant a été le facteur principal des perturbations du déroulement normal des activités éducatives, nous ne pouvons passer sous silence celui lié à la lutte des partenaires sociaux de l’éducation pour de meilleures conditions de vie et de travail, notamment pour la revalorisation de la fonction enseignante. Ces débrayages ont failli remettre en cause la validité-même de l’année scolaire n’eut été les efforts conjugués du gouvernement, des institutions républicaines, de la société civile, des personnes de ressources, en un mot, de toute la nation pour faire prévaloir l’esprit de dialogue et de recherche de l’intérêt supérieur de la nation.   
Je saisis donc l’occasion pour remercier les acteurs de l’éducation et les partenaires sociaux qui ont su faire preuve de compréhension et de dépassement de soi, permettant ainsi l’achèvement de l’année scolaire et la mise en œuvre du Protocole d’accord signé le 27 janvier 2019 entre le Gouvernement et la CNSE et dont la mise en œuvre par le Gouvernement connait des avancées significatives. Je puis vous assurer, que nous ne ménagerons aucun effort pour le respect des engagements pris par le gouvernement vis-à-vis des partenaires sociaux.
Mesdames et messieurs, distingués invités,
Malgré cette issue heureuse qui a été trouvée à  la crise qui a secoué notre système éducatif au cours de l’année 2019, les résultats des examens scolaires, il faut le reconnaitre, n’ont pas été à la hauteur des attentes comme en témoignent les chiffres suivants : 
Au CEP le taux de succès national est de 56% en 2019 contre 64,77% en 2018 soit une régression de 8,77% ;
Au BEPC on a enregistré un taux de succès national de 26,62% en 2019 contre42,94% en 2018 soit une régression de 16,32% ;
Au BAC le taux de succès national est de36,92% en 2019 contre40, 93% en 2018 soit une régression de 4,01%.
Je voudrais aussi saisir l’opportunité de cette tribune pour adresser mes remerciements appuyés aux représentants des partenaires techniques et financiers de l’Education sans oublier les ONG nationales et internationales.
La volonté ferme du gouvernement de poursuivre vaille que vaille la mission éducative assignée à mon département et les efforts consentis par les partenaires ont non seulement contribué au renforcement de la qualité de l’enseignement et permettront encore l’accroissement de la capacité d’accueil de notre système éducatif, mais aussi et surtout d’élaborer et de mettre en œuvre une stratégie de scolarisation des élèves dans les zones à forts défis sécuritaires. 
Mesdames et messieurs, distingués invités,
Depuis 2016, les attaques récurrentes de la part de groupes armés dans certaines régions du pays ont durement éprouvé nos populations dans leurs activités quotidiennes.
Cette situation n’est pas sans impact sur le système éducatif. En effet, dans certaines localités, elle a conduit à :
⦁    l’interruption des activités d’enseignement/apprentissage ; 
⦁    la fermeture et la destruction de plusieurs écoles et établissements ;
⦁    la destruction de matériels didactiques et pédagogiques ;
⦁    l’abandon forcé des classes par les enseignants ;
⦁    l’assassinat de certains acteurs de l’éducation, en particulier des enseignants ;
⦁    l’accentuation du taux de déperdition scolaire au niveau national ;
⦁    la déscolarisation massive des élèves ;
⦁    le déplacement forcé de populations à l’intérieur du pays.
⦁    etc.
Face à une telle situation, les enjeux et défis auxquels le système éducatif se doit de faire face se déclinent en termes :
⦁    de garantie de la sécurisation complète des acteurs et des structures d’éducation ;
⦁    de maintien et continuité de l’éducation dans les zones touchées ;
⦁    de coordination des interventions d’urgence ;
⦁    de mobilisation des ressources financières pour le financement des actions prévues.
La vision de la stratégie de scolarisation des élèves dans les zones à forts défis sécuritaires est qu’à l’horizon 2024, le Burkina Faso jouisse d’un environnement scolaire sain, pacifié et sécurisé qui garantisse et favorise la continuité efficace des activités d’enseignement/apprentissage sur toute l’étendue du territoire national. 
A ce jour, cette stratégie de scolarisation en situation d’urgence est en phase d’application avancée pour ce qui est des actions prévues au titre de l’année scolaire 2018-2019, c’est ainsi que les élèves des classes d’examen ont bénéficié de cours de rattrapage selon une méthodologie spécifique et ont eu droit à une session spéciale d’examens scolaires.
Cette session spéciale a concerné quatre régions (Sahel, Nord, Centre Nord et Est) et 1670 élèves qui ont été regroupés pendant six semaines sur des sites sécurisés en vue de bénéficier de cours de renforcement avant de subir les examens scolaires. Les résultats du CEP ont donné 72, 08% de succès, le BEPC qui a concerné deux régions a eu un taux de réussite de 31,60%. Quant au BAC, il y a eu 08 candidats de série D et il n’y a eu aucun admis.
C’est en cela qu’il faut saluer la création au sein du MENAPLN du Secrétariat technique de l’Education en Situation d’Urgence (ST­ ESU).
Mesdames et messieurs, distingués invités
Voici présenté le bilan de l’année scolaire 2018-2019 qui nous permet d’apprécier tous ensemble les efforts à fournir pour répondre aux défis auxquels notre système éducatif doit faire face.
Tout en appréciant avec beaucoup d’humilité les avancées notables réalisées grâce à l’apport de tous, partenaires, acteurs nationaux et internationaux, sans faire fi des faiblesses relevées, je voudrais vous inviter à partager le thème de l’année scolaire qui s’annonce : Une meilleure gestion du personnel de l’éducation et de la formation dans un contexte de crises économique, sociale et sécuritaire : gage d’un système éducatif résilient et performant.
Ce thème devra faire l’objet de réflexions au sein de toute la communauté éducative en vue de sa traduction dans les actes que nous allons poser tout au long de cette année.
Il signifie que nous devons tous nous engager à nouveau et poursuivre nos efforts dans la quête d’une meilleure gouvernance de notre système éducatif en termes de rationalisation de la répartition du personnel, d’équité dans l’allocation des ressources, et de recherche permanente de qualité, toutes choses qui vont consolider la performance de notre système éducatif. 
C’est pourquoi le ministère en charge de l’éducation nationale a d’ores et déjà entrepris de mieux répartir le personnel en vue de combler un tant soit peu le déficit constaté dans certaines localités. Il a en outre, pour les mêmes raisons suspendu les affectations pour convenance personnelle.
 Mesdames et messieurs, distingués invités
Les résultats peu reluisants des examens scolaires en 2019 nous interpellent quant à nos responsabilités individuelles et collectives vis-à-vis de l’avenir des enfants à notre charge. C’est dans ce sens que nous devrons désormais privilégier la construction de leur avenir par rapport à nos intérêts immédiats et personnels en usant de moyens convenables et pacifiques. Je puis vous assurer de notre disponibilité permanente au dialogue et à la concertation.
Face aux défis sécuritaires, soyez rassurés que le gouvernement mettra tout en œuvre pour assurer le droit à l’éducation à tous les enfants en dépit des velléités obscurantistes visant à annihiler l’école.
Mesdames et Messieurs,
Pour terminer, je note que l’année scolaire qui s’annonce va réaffirmer la volonté et la détermination du Gouvernement à faire de l’éducation un instrument de sa stratégie de lutte pour le bien-être de tous les enfants burkinabè en âge de préscolarisation et de scolarisation.
Cette stratégie se fonde sur une vision qui accorde une attention particulière aux populations les plus défavorisées et les plus vulnérables en apportant une réponse à leurs besoins spécifiques.
Mesdames et Messieurs les enseignants et personnels d’encadrement,
Nous devons contribuer, chacun au niveau qui est le sien, à assoir une économie du savoir en mettant l’accent sur le développement du capital humain comme ressource pour notre pays, c’est à cette condition que nous pouvons légitimement aspirer à des lendemains meilleurs pour tous les Burkinabè.
Enfin, j’en appelle au sens de responsabilité du personnel éducatif et de formation pour qu’il privilégie avant tout, l’intérêt des élèves et des étudiants, qui est celui des parents d’élèves et d’étudiants afin qu’ils s’impliquent davantage dans l’éducation et la formation de leurs enfants, tout au long de la nouvelle année scolaire et universitaire, en se rapprochant des administrations scolaire et/ou universitaire et en veillant à leur assurer un meilleur suivi hors des écoles et des universités. Traduisons ensemble en actes concrets, le thème de cette année scolaire : « Une meilleure gestion du personnel de l’éducation et de la formation dans un contexte de crises économique, sociale et sécuritaire : gage d’un système éducatif résilient et performant ».
Bonne année scolaire et universitaire 2019-2020.

Que Dieu bénisse le Burkina Faso.

Je vous remercie.