La Semaine des Langues Africaines et la Journée Internationale de la Langue Maternelle ont été célébré avec éclat cette année au Burkina Faso. Lors de la cérémonie officielle à Ouaga 2000, ce 28 février 2025, le Premier ministre a appelé à une mobilisation générale pour renforcer la présence des langues nationales dans toutes les sphères de la société.

Dans une salle comble, Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO, s’exprimant en langue Mooré, a mis en exergue l'importance de cet événement, affirmant que les langues africaines doivent occuper une place centrale dans l’éducation, l’administration et la vie quotidienne.

Le ministre de l’Enseignement de Base, de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales a rappelé l’engagement du Burkina Faso à travers l’adoption, en 2022, d’une Politique linguistique ambitieuse à l’horizon 2030. "L’unité nationale se construit à travers la diversité linguistique et culturelle. Cette vision s’accompagne d’une Stratégie nationale qui guide nos actions pour une meilleure intégration des langues nationales dans tous les domaines", a-t-il précisé.

Démontrant les bénéfices concrets de l’apprentissage en langues africaines, le Dr Samuel KORGO, Directeur général de l'Institut d’Enseignement Théologique et Artistique (INSETA), s’est voulu très précis. L’usage des langues locales permet aux citoyens d’interagir pleinement dans les débats sociaux et politiques, brisant le mythe selon lequel seules les langues étrangères peuvent véhiculer le savoir scientifique. A l’INSETA, les étudiants produisent des articles, des mémoires et des thèses en langue maternelle, renforçant ainsi le corpus intellectuel et académique local.

Ces célébrations rappellent l’urgence d’intégrer pleinement les langues africaines dans tous les secteurs d’activité. Elles sont portées par le Secrétariat Permanent de la Promotion des Langues nationales, une structure du Ministère de l’Enseignement de Base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales.

DCRP/MEBAPLN.